09/08/2009

# 1 - Pantiero 2009 / Day 2 Part. 1


Stuck in the Sound : 4 garçons pleins d’avenir


Des locaux de répétitions de la banlieue parisienne aux coulisses des nombreux festivals d'été, les quatre rockers inspirés de Stuck In the Sound, parlent du passé, du présent et de l’avenir, ou comment un rêve de gosse peut devenir réalité. Interview.



©New Release / J.B



Vous vous êtes connus à l’époque de la fac. Question bête : vous vous attendiez à rencontrer un tel succès, à travailler avec le producteur de Sonic Youth et tout le reste ?

SITS : Tous les groupes te diront non, mais derrière ca, depuis le début de Stuck, on s’est toujours motivés pour arriver à nos fins. Il n’y a pas de secret : il faut bosser, bosser, bosser, comme des tarés, et après saisir les opportunités, petit à petit. A l’époque où tout a commencé, on était étudiants, avec des boulots alimentaires et Stuck a pris le dessus sur tout. On a jamais fait ca comme un simple hobbie. Depuis tous petits on rêvait de ca !

Et Quid du nom du groupe ?

SITS : Au départ on s’appelait U-Turn, c’est un nom choisi un peu au hazard. José (chant-guitare) venait de voir le film d'Oliver Stone, on venait d’enregistrer une démo et le nom est sorti tout seul. Stuck in the Sound, c’est venu un peu plus tard, un peu comme les Rage Against The Machine, les Smashing Pumpkins, tous ces groupes avec des noms à rallonge. On se disait « un jour on dira Stuck ! » Et en même temps, Suck in the sound » (qui signifie « collé au son» en anglais, ndlr) ca nous allait bien, parce qu’on est toujours en train de faire de la musique.

Pourquoi chanter en anglais ?

Parce qu’on a baigné dans la culture anglo-saxonne. Je me sentais incapable de chanter en français, je ne sais pas écrire en français et le rock se prête plutôt à la langue anglaise.

Vous pensez que lorsqu’on est un groupe français, on est obligé de chanter en anglais pour être crédible ?

C’est vrai qu’on était un peu vu comme des bâtards. On en a beaucoup bavé. C’est assez récent que des labels français osent signer des groupes qui chantent en anglais. Il n’y a pas si longtemps, ca semblait impossible à réaliser ! Mais quelque soit la langue dans laquelle on s’exprime, il reste très difficile de percer à l’étranger ! Là on va devoir recommencer tout le travail qu’on a réalisé depuis maintenant sept ans pour se faire connaître en France. Ca prend du temps !

Et comment s’est passé la production de votre second album, Shoegazing Kids ?

On a produit le disque, avec une idée très précise du résultat qu’on voulait obtenir. On a fait toutes les prises avec un ingénieur du son, un ami de longue date. Une fois qu’on avait enregistré on avait envie d’entendre ce que pouvait faire quelqu’un de vraiment reconnu, on a donc envoyé un mail à Nick Sansano (qui a notamment travaillé pour Sonic Youth, IAM, Noir Désir) avec quelques démo. Il a tout de suite été super motivé, super enthousiaste, on est parti quelques jours pour enregistrer à Brooklyn pour mixer l’album, Nick est quelqu’un de super attachant et très professionnel, et par ailleurs très pédagogue. il enseigne à l’université de New York.. il s’est vraiment impliqué avec nous dans la recherche du son.

Et dans le futur ? Vous nous préparez quoi ?

On a envie de composer, on va revenir aux débuts de SITS, c’est-à-dire faire les choses par nous-mêmes, se trouver un local à Montreuil, là où Stuck a démarré. On cherche une nouvelle énergie sans forcément changer radicalement de style, mais en explorant au delà des frontières de notre musique. Notre rêve, ce serait plutôt de se faire un laboratoire dans lequel on pourrait à la fois répéter et enregistrer, tout au long de l’année. Répéter pendant deux semaines puis enregistrer pendant deux semaines, c’est intéressant, mais c’est moins spontané. Un lieu où on peut attraper les moments vraiment forts, qui ne préviennent pas.

Des idées pour le prochain opus ?

Quand on regarde des DVD de Rage Against The Machine, on a envie de faire des trucs bien violents, on pense beaucoup au live, on est content de l’effet que certains de nos morceaux produisent sur scène. On a envie de reproduire ca pour la prochaine tournée, et ne pas faire des morceaux trop calmes où on se fait chier. Dans le second album, on avait besoin de faire des chansons posées. Maintenant, on veut faire un retour aux sources et faire des choses bien énervées, et que le résultat soit assez surprenant et original pour qu’à la première écoute on nous reconnaisse ! Il y aura quand même des trucs pop, peut-être de l’accoustique… Surprise !!!

Vous êtes en tournée depuis un moment, vous ne composez pas du tout dans ces périodes sur les routes ?

On parle pas mal de nos idées en tourné.. En fait, on passe 60 % de notre temps à parler musique et 40 % à en faire. Là, on commence à avoir pas mal d’idées en stock, et d’ailleurs juste après la date de ce soir, on rentre en studio demain à St Tropez. Ca peut ressembler à une blague mais c’est vrai ! A choisir entre la plage et le studio, c’est le second choix qui gagne ! On arrive à un moment où on est vraiment frustrés artistiquement, on a besoin de rentrer en studio avant de partir en vacances. De faire des chansons de réfléchir à la suite, et lorsqu’on se retrouvera en septembre, au travail !

Des collaborations en projet ?

D’abord il y a un projet avec mon frère. Il fait partie de I AM UN CHIEN (électro-rock signé sur le même label que SITS, X Records; maxi en préparation). Et aussi You, je pose ma voix sur sa musique. Il y a un très bon clip avec un squelette à voir sur le net.

Pour finir, y a t-il une question que vous en avez assez que les journalistes vous posent ?

Ouais, pourquoi on chante pas en français ?


Hélène
©New Release

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