08/08/2009

# 1 - Pantiero 2009 / Day 1 Part. 1



Humble excentricité

Après des débuts sur le petit écran, Ebony Bones, accompagnée de sa clique de musiciens pailletés et déguisés étaient sur scène samedi soir. Portrait côté coulisses de la chef de file de l’un des groupes les plus électriques de ce Pantiero 2009.


©New Release / M.L


D’abord le look : hyper accessoirisée, un mélange détonnant de tendances punk, sixties et sexy, Ebony Bones compte parmi les nouvelles figures emblématiques de la scène indépendante britannique et internationale. Iconoclaste mais iconifiée par la presse féminine qui en a fait une référence de style, contribuant ainsi à sa popularité, son image est un hommage aux références culturelles et musicales qui l’ont bercée et construite. Elle n’hésite pas à mélanger des escarpins Castelbajac avec des vieilleries dégotées dans des friperies au fil de ses tournées. Elle recycle, invente son propre style, crée son identité, innove dans l’avant-garde vestimentaire décadente. Souvent comparée à Mia ou à Santogold, Bones pourrait aussi être baptisée la nouvelle Grace Jones, figure emblématique et sulfureuse des année 80. Jones, qui semble narguer sa jeune suivante en jouant la veille non loin de tous les points de chute d’Ebony.

Son attirail bariolé pourrait augurer un caractère aussi explosif que son look. Le public, la scène et les caméras, elle connaît bien. Le show semble inscrit dans son karma, incorporé dans son code génétique.
Elle découvre le monde du spectacle avec des prestations dans des séries britanniques telles que Family Affairs puis décide de se consacrer totalement à la musique. Elle écrit et compose dans un style qu’elle caractérise elle même « comme si The Clash avait rencontré Grace Jones qui aurait elle-meme rencontré Björk ». Cocktail explosif à consommer sans modération.

Une diva, Ebony ? Plutôt tout le contraire. Disponible, pétillante malgré le jet-lag et un rythme de vie effréné (elle revient d’une série de concerts outre-Atlantique et au Japon, ndlr), un début de grippe et une chaleur caniculaire. Humble aussi : « Je me sens honorée de l’intérêt que les médias et le public me portent.» Le soir de sa prestation, ESG (des new-yorkaises qui produisent un son punk funk lourd et efficace, véritable référence de ces trente dernières années) est également programmé. « Je me sens un peu nerveuse de passer après elles, confie t-elle. Je les ai découvertes lorsque j’étais adolescente et leur travail a réellement influencé ma musique, Ce serait un honneur de travailler avec elles. »

What’s next ? Ebony Bones va continuer à écumer festivals et salles de concerts aux quatre coins de notre bonne vieille Terre, et prépare son prochain album, avec notamment Simian Mobile Disco. En attendant, et à moins d’oser imiter son look carnavalesque, restez branchés sur son premier opus Bone Of My Bones, sorti en juin dernier chez Sunday Best (avec une mention spéciale pour « Don’t fart on my heart » , track ethnico-electronico-enervé sur fond de rupture mal digérée).
Hélène
©New Release

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