10/08/2009

# 1 - Pantiero 2009 / Interlude



Etats des lieux.

Lundi après midi, et nous voilà déjà à mi-parcours. Pour New Release, les dernières quarante huit heures ont été rudes mais ont semblé s’être envolées sans qu’on ait le temps de fermer les yeux. Un signe plutôt positif qui laisse présager qu’on a apprécié et qu’on a encore pas mal de choses à vous raconter. Problèmes techniques, rendez-vous manqués, équipe réduite…pour résister aux imprévus, il a fallut faire preuve de témérité. Une vertu à laquelle les organisateurs du festival vont certainement eux aussi devoir se soumettre…aux vues des dernières déconvenues.


Que tout se passe comme prévu, s’aurait été trop facile. Peut-être même moins plaisant qui sait. On se serait reposer sur nos lauriers ; aurions eu moins d’histoire à vous conter. Là, c’est le stress, la pression, les soupirs, le ton qui monte, les premiers clashs. C’est violent…mais on aime ça. Parce que derrière tout ça, c’est l’adrénaline qui nous pousse. L’envie de bien faire qui ne nous lâche pas.

On a commencé par établir nos quartiers dans un local du Palais un samedi de canicule. Excités, pressés. Puis vite calmés. « Comment ça on n’a pas accès au net ? Et pour éditer, comment on fait ? » Première galère. Premier stress à gérer. La chef de projet s’emporte, fait la gueule et incendie quiconque ose relativiser… « Et si on avait visé trop haut ? Et est-ce que quelqu’un va aller le visiter au moins ce site? » Les premiers doutes aussi.

Finalement est arrivée l’heure de vérité. Les premiers artistes, les premiers papiers. La plume était bonne, le rythme lancé. On s’est fait confiance. On s’est supporté. Ca a finit par payer.
On a couru à droite, à gauche. Descendu, monté, descendu, monté, cent fois les escaliers. Ebony se balade, les Chap sont en conf, Fujiya & Miyagi fait la balance…on a essayé de ne rien loupé, de tout avoir.

A J+2, le pas se fait plus lourd, les cernes sont installées. Mais la motivation, elle, reste. On en prend plein les yeux, et plein les oreilles. Et c’est ce qu’on voulait.
Il reste deux jours et nous ne sommes certainement pas encore au bout de nos surprises. Sur Cannes ce soir, un temps gris, nuageux. La pluie nous nargue. Nous, mais surtout les organisateurs.
Jean Marie apparaît dans le local, l’air fatigué. On prend des nouvelles, il répond : « Lady Sovereign s’est fait lacher par sa batteuse, les Yo !Majesty se sont engueulées et l’une des deux à décidé de ne plus venir…. » Coup dur. Mais le D.A du festival ne perd rien de son optimisme : « la batteuse on peut s’en passer, quant au Majesty, c’est pas la première fois que l’une d’elle jouera en solo. Je ne me fais pas de souci, ça va rouler. »

Il est tard, et une fois encore, je tarde à rendre mon papier. Faut dire qu’on vient encore d’en apprendre deux bonnes : out notre interview de Lady Sovereign, la timide a pris peur face à la masse de journalistes qui piétinaient d’impatience. Pas de questions, pas de photos. C’est un refus catégorique. C’est notre Hélène, qui est bien déçue. Du côté des hommes, c’est Oizo qui fait son beau. « Il n’y aura ni conférence de presse, ni photocall. Il vient, il repart. On est tous déçus » nous confie Elizabeth, attachée de presse du Palais. Et nous qui misions tout sur ce papier.

Bref, les temps sont durs, mais nous n’avons pas encore dit notre dernier mot. Au moment même où je vous parle, nos photographes sont au bord de scène, arme à la main.
L’expérience est belle, enrichissante. On voudrait même que ça ne s’arrête jamais. Modestement, on espère avoir réussi notre pari.

Marine
©New Release

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