08/08/2009

# 1 - Pantiero 2009 / Day 1 Part. 2


Dernier chapitre de l’été

Arrivés limite haletants et le souffle coupé par l’effort, les Chap font leur entrée fracassante en salle de presse pour nous livrer quelques uns de leurs secrets. L'ambiance est décontractée, typique d’un avant-concert qui se tient sous un ciel étoilé, pour une fois. Après des passages remarqués au festival danois de Roskilde ou à la Fabric de Londres, The Chap retrouve avec un plaisir non dissimulé le public français. Dernière étape estivale pour le groupe qui reprendra la route dans quelques semaines, après s’être mis au travail de leur nouvel album.



©New Release / M.L



Quand on vous écoute, ça sonne comme de la Pop, quand on vous voit sur scène, ça passe comme du Rock ou de l’Electro… Quel genre de groupe êtes-vous finalement et quelle musique vous influence le plus ?

Je pense qu’on est un « Pop band », encapsulé dans une musique populaire, dans le bon sens du terme. On aime tous les genres de musique, du rock des années 50 à la musique classique, en passant aussi par la musique africaine. Mais ce qui s’est fait dans l’histoire de la pop, aussi, c’est très important.

Le business de la musique a beaucoup évolué ces dernières années, comment vous retrouvez-vous là dedans. Que pensez-vous des démarches de Radiohead ou de Groove Armada sur le net ?

Je dois dire que les groupes comme Radiohead – qui ont proposé leur dernier album en téléchargement gratuit- sont déjà des gros vendeurs qui peuvent se permettre de faire des choses comme cela. Pour nous, il ne s’agit pas tant de faire de l’argent que de démocratiser notre musique auprès du public. On pourrait se dire « si on ne fait plus d’argent en vendant nos albums, autant les donner gratuitement »… Mais des groupes comme Radiohead qui ont fait beaucoup d’argent avec l’ancien système peuvent promouvoir leur nouvel opus ainsi. Nous, nous ne le pouvons pas. Les vrais fans, ceux qui suivent vraiment les groupes qu’ils aiment, achèteront toujours un cd et continueront à aller aux concerts.

The Chap est composé de plusieurs nationalités. Allemande, anglaise, grecque… Est-ce une sorte de concentré de culture européenne?

On a tous des goûts similaires mais différentes identités. On pourrait être un « groupe test » en fait... On est très fiers de cette « globalisation », et on en a tous profité. Dès les années 80, on eu accès à la même musique, à la même culture. On a tout découvert en même temps. C’est ce qui nous réunit, mais c’est en Angleterre, à Londres, que l’on s’est rencontré.

S’isoler sur une île alors que vous venez du continent, un acte de résistance ?

On adorerait penser que c’en est un, mais c’est juste une coïncidence. C’est juste plus facile de monter un groupe là bas à Londres, c’est l’effervescence. C’est la plus grande ville d’Europe. Et c’est bien plus facile que de créer un groupe qu’en Grèce. Là pour le coup, vous vous retrouvez un peu plus seul.

Et la question classique : Etes-vous heureux de jouer ici en France, dans un cadre aussi singulier ?

On a joué à la Fabric, à Londres. C’était intéressant mais les gens étaient un peu trop sous l’influence de substances. Du coup, deux minutes après qu’on a commencé, ils ne se rappelaient plus de notre nom. Ici, le public est différent et plus captivé…

Greg
©New Release

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